Comment ouvrir un "fast food" ?

Pratique, rapide et pas chère, la restauration rapide séduit un nombre toujours plus important de consommateurs. Ainsi, on, estime à plus de 35% le nombre de nos compatriotes qui consomment au moins une fois par mois dans un fast food, principalement à l’heure du déjeuner.

Désormais incontournables dans l’Hexagone, les « fast food » représentent à eux-seuls plus de 50% des établissements de restauration en activité, et plus de 68% des nouvelles ouvertures en France.
Il faut dire que la restauration rapide ne nécessite aucun diplôme et est rapidement rentable.
Alors, comment se mettre à son compte et ouvrir un fast food ?

Diplômes: sont-ils obligatoires pour ouvrir un fast food ?

En France, exception faite des professions réglementées, il n’existe aucune obligation légale de posséder tel ou tel diplôme pour ouvrir son entreprise, et ce, quel que soit son secteur d’activité.

L’ouverture ou la reprise d’un établissement de restauration rapide ne fait pas exception à cette règle car il s’agit avant toute chose d’une entreprise. Bien évidemment, avoir suivi un cursus se rapprochant de ce domaine ou posséder déjà une expérience professionnelle sont des atouts dans un tel projet entrepreneurial, notamment en ce qui concerne les ressources humaines ou la gestion d’entreprise.

D’ailleurs, bien des exploitants possédant parfois aujourd’hui plusieurs points de vente ont débuté en suivant uniquement les formations obligatoires inhérentes à la restauration, en particulier en ce qui concerne l’hygiène alimentaire.

Fast food : comment établir un business plan ?

Le business plan de votre restaurant rapide est un document de référence qui permet de formaliser votre projet d’entreprise.
Il permet également de démontrer sa viabilité et sa rentabilité à d’éventuels investisseurs ou à votre banquier si vous sollicitez un crédit en détaillant tous les aspects clefs, au rang desquels :

  • Présentation des produits et services proposés de manière à mettre en évidence les points qui marquent votre différence vis-à-vis de la concurrence ;
  • Etude de marché : le secteur de la restauration rapide est particulièrement dynamique et concurrentiel. L’étude de marché doit apporter la preuve de l’existence du marché, cibler la clientèle, identifier la zone de chalandise, faire le point sur la concurrence et anticiper l’évolution du marché ;
  • Modèle économique : il s’agit de détailler la stratégie commerciale du fast food ;
  • Structure : bien choisir la forme juridique de son entreprise (Sarl, Eurl, SAS, etc) est essentiel. Vous devrez en outre préciser son capital, les différents apports ou encore le nom des actionnaires s’il y en a.

Restauration rapide : le statut de micro-entreprise est-il possible ?

Nombre de futurs entrepreneurs se demandent s’il est possible d’ouvrir son fast food en tant qu’auto-entrepreneur qui porte désormais le nom de micro-entrepreneur.

Si ce statut est parfaitement adapté à bien des activités, ce n’est pas le cas de la restauration, notamment en raison du seuil maximum du chiffre d’affaires pour une activité commerciale en micro-entreprise qui est actuellement de 170 000 euros par an.
Le dépassement de ce seuil entraîne automatiquement un basculement vers le régime de l’entreprise individuelle (EI).

Alors, quelle forme de société choisir ?

Si vous êtes le seul et unique investisseur, deux statuts sont envisageables :

A contrario, si vous avez un ou plusieurs associés, vous devrez choisir entre deux formes possibles :

Dans tous les cas, il est essentiel de prendre un temps pour effectuer une comparaison des avantages et contraintes des différents statuts envisageables, ceci afin de retenir celle qui est la plus adaptée à votre projet en matière de fiscalité et d’imposition.

Faut-il opter pour une franchise « fast food  » ?

Devenir exploitant d’un restaurant rapide peut se faire via :

  • la création d’un fast food ;
  • le rachat d’un établissement existant ;

Quelle que soit votre préférence, vient ensuite la question de la franchise. Si vous choisissez de vous tourner vers un franchiseur, vous bénéficierez d’emblée d’un accompagnement dans la plupart des cas, d’une formation dans un magasin pilote, de son savoir-faire, d’un équipement prêt à l’emploi, d’une gamme de produits déjà testés et même de sa notoriété.

Revers de la médaille, plus ce franchiseur est implanté et connu, plus les droits d’entrée seront élevés, tout comme les redevances que vous devrez lui verser mensuellement ou annuellement.

Si vous ne souhaitez donc pas investir plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’euros, vous pouvez également faire le choix d’être totalement indépendant.
Dans ce cas, vous devrez tout penser par vous-même, depuis la décoration jusqu’au menu, et créer votre propre concept. Si celui-ci est porteur, vous pourrez ensuite à votre tour le décliner en contrat de franchise.

Enfin, outre l’aspect purement financier d’être franchisé ou non, il faut également retenir que 90% des restaurants type « fast food  » passant sous une enseigne connue sont toujours actifs après le cap fatidique des cinq ans.
Ce chiffre chute à 50% pour ceux qui ont choisi d’être totalement indépendants.

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