Comment ouvrir un salon de thé ?

Très tendance, les salons de thé fleurissent depuis 20 ans un peu partout en France. Si vous envisagez d’ouvrir le vôtre, vous faut-il un diplôme ou existe-t-il une formation spécifique ? Quelle est la réglementation en vigueur concernant cette activité ? Quel statut choisir pour concrétiser votre projet entrepreneurial ?

Qu’est-ce qu’un salon de thé ?

Traditionnellement, un salon de thé est un établissement commercial dans lequel sont servies des boissons non alcoolisées, la plupart du temps du thé, ainsi que des pâtisseries et des amuse-bouche sucrées.

Un format en perte de vitesse en raison d’une image vieillissante, mais qui s’est heureusement renouvelé au tout début des années 2000 avec l’apparition d’établissements à thème.

Parmi les concepts les plus originaux et qui ont su séduire un public jeune, on trouve par exemple des salons de thé à chats, proposant de découvrir des livres, faisant office de galerie d’art ou organisant des « vide dressing ».

Ouverture d’un salon de thé sans diplôme : est-ce possible ?

Tout comme pour une épicerie ou un « fast-food », l’exploitation d’un salon de thé ne nécessite aucun diplôme spécifique dès lors que vous ne proposez pas de pâtisserie maison.
Dans le cas contraire, vous êtes :

  • Soit dans l’obligation d’être en possession d’un CAP pâtisserie ;
  • Soit tenu de faire valoir une expérience professionnelle d’au moins trois ans en tant que gérant ou employé dans le domaine de la pâtisserie ;

Si aucun diplôme n’est donc imposé pour l’ouverture d’un salon de thé, en revanche, vous vous devez de respecter un certain nombre d’obligations au rang desquelles :

  • Formation HACCP relative à l’hygiène alimentaire :
    cette formation est obligatoire pour au moins une des personnes travaillant au sein de l’équipe, qu’il s’agisse d’un employé ou de l’exploitant. Elle permet de garantir la sécurité alimentaire des consommateurs ;
  • Formation « permis d’exploitation »  uniquement si vous envisagez d’avoir à votre carte des boissons alcoolisées ;
  • Respect des normes en matière de lutte contre l’incendie et d’accessibilité ;
  • Obligation d’affichage des prix et de certaines mentions obligatoires notamment relatives aux allergènes ;
  • Demande d’autorisation d’AOT (occupation du domaine public) si vous désirez installer une terrasse empiétant sur l’espace public, par exemple sur le trottoir ;

Quel statut choisir pour mon salon de thé ?

S’il n’existe aucune restriction légale quant au choix du futur statut juridique de votre salon de thé, tous ne sont pas nécessairement adaptés à l’exploitation d’un tel établissement :

  • Micro entrepreneur (ex auto-entrepreneur) : outre le manque de crédibilité d’un tel statut pour un commerce de ce genre, celui-ci est en plus soumis à une limite de chiffre d’affaires ne permettant pas d’envisager sérieusement son exploitation sur le long terme ;
  • Entreprise individuelle (EI) : si l’entreprise individuelle offre davantage de crédit à votre projet, elle se révélera rapidement un frein ;

En toute logique, il est recommandé d’opter pour l’une des formes suivantes:

  • EURL, si vous êtes le seul et unique associé ;
  • SARL, s’il y a au moins deux investisseurs. À noter que les statuts EURL et SARL permettent de protéger votre patrimoine personnel. Celui de la SARL vous donne en plus l’opportunité d’attribuer le statut de conjoint aidant à votre conjoint (e) ;
  • SASU, si vous êtes seul ou SAS dans le cas contraire. L’avantage de cette forme juridique réside dans le fait que le ou les gérants sont salariés de leur entreprise. De fait, ils échappent à l’obligation de cotiser à la Sécurité sociale pour les indépendants (ex RSI) ;

Réalisation d’une étude de marché

L’étude de marché permet au futur entrepreneur :

  • S’assurer de la faisabilité de son projet ;
  • D’être certain d’avoir bien pris en compte tous les éléments, et donc d’estimer le chiffre d’affaires minimum qu’il devra réaliser pour couvrir tous ses frais, ainsi que sa rémunération ;

Ce document permet notamment d’avoir une vision précise des concurrents.
Outre le nombre d’établissements, il faut analyser leur positionnement et le comparer avec celui que vous prévoyez.
Est-il complémentaire ou identique ? Dans ce dernier cas, la clientèle est-elle suffisamment importante ?

Le nombre de pâtisseries en exploitation sur votre future zone de chalandise peut vous fournir de précieuses indications quant au dynamisme du marché.

Si celles-ci sont nombreuses, soit le marché est à maturité et l’ouverture d’un établissement supplémentaire peut être compliqué, soit il y a une réelle attente de la part des consommateurs en local. Seuls les résultats de votre étude de marché pourront vous permettre de répondre à cette question, et donc de présager l’évolution de votre projet.

D’ailleurs, si vous envisagez de solliciter un prêt pour lancer votre activité, les établissements bancaires que vous démarcherez s’appuieront sur cette même étude de marché qu’ils rapprocheront des données en leur possession.

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